Je suis là, assis à une courte réunion avec un responsable d'usine, qui discute du processus de ponçage du début à la fin. Il m'explique qu'ils ont des problèmes d'uniformité des couleurs de finition, car leur processus de ponçage n'est pas uniforme. Il me demande : « Anne Marie forme tout mon personnel de table de ponçage, mais qui a formé Anne Marie ? » Je souris…
Le savoir tribal, utilisé sur les machines à large bande et les tables de ponçage manuelles, est le fruit d'années de conditionnement du personnel, soumis à des cycles répétés de crise et de stress. Ce savoir tribal est rarement écrit et repose souvent sur des facteurs ésotériques comme le toucher et l'apparence pour déterminer la qualité.
Nous avons poncé ce travail comme nous le faisons toujours, mais ce n'est pas correct et le finisseur est mécontent.
Nous ne savions pas que le travail n'était pas bon pendant que nous le faisions et nous n'avons aucune idée de la raison pour laquelle il n'a pas été réussi cette fois-ci.
Nous poncerons beaucoup plus lors du prochain travail pour être sûrs de ne rien manquer ou de ne rien gâcher.
Nous ferons tout ce qu'il faut pour terminer le travail afin de ne plus avoir d'ennuis.
Si vous pouvez voir comment ce cycle peut produire des idées et des processus ridiculement fous, alors vous n’êtes pas seul.
La protection contre la connaissance tribale dans le ponçage est l'utilisation de cohérence et de preuves que tout le monde peut regarder et reconnaître.
Lorsqu'une porte d'armoire est correctement poncée à la large bande, l'étape suivante consiste souvent à éliminer les rayures transversales sur les traverses et à atténuer celles sur les montants, ce qui permet d'obtenir une finition de surface uniforme qui absorbe la teinture de manière uniforme. Dans certains ateliers, cette opération est réalisée à la machine. Dans la plupart des cas, elle est réalisée par ponçage orbital manuel sur la table de préparation.
La suite des opérations varie autant que les personnes effectuant le ponçage. La plupart des tables de ponçage sont mal éclairées, ce qui empêche le personnel de voir ce qu'il fait sur le bois. Ils utilisent presque toujours leur mémoire pour décider de la quantité et de la durée de ponçage. Ils savent qu'en passant x minutes par côté sur une porte de meuble, ils n'auront aucun problème et que le finisseur ne sera généralement pas contrarié. Il se peut qu'il ne leur faille qu'une minute ou moins sur cette pièce, mais ils ne voient pas quand la large rayure de la bande a disparu ou ne sont pas sûrs d'avoir couvert toute la surface, ce qui les empêche de savoir quand passer à la porte suivante.
Voir les rayures sous un éclairage approprié et les éliminer est un acte décisif. Voir les tourbillons créés par une mauvaise technique et les corriger est un acte décisif. Voir une zone brillante manquée parce que le plateau de votre ponceuse orbitale n'est pas plat est un acte décisif.
Selon la tradition tribale, si l'on ponce pendant x minutes selon un certain motif, on obtient un résultat parfait. Le résultat est lisse. Tout semble bien fait jusqu'à ce que le finisseur s'énerve et que le stress reprenne. Il faut maintenant poncer x minutes, plus y minutes supplémentaires pour que le finisseur ne s'énerve pas.
Selon vous, lequel de ces processus entraînera des taux de production plus élevés et moins d’erreurs ?
Adam West
Techdude@surfprepsanding.com